FÉVRIER 2017

Quand les Nations Unies soutiennent les tueurs d’enfants

par Françoise COMPOINT


La réalité désarmant, d’aucuns n’hésitent plus à sombrer dans un pathétisme mièvre. C’est le cas de Vladimir Eltchenko, représentant permanent de l’Ukraine à l’ONU, qui a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à « regarder dans les yeux » du capitaine Andrej Kizilo, 23 ans, membre des FAU, tué par la Résistance près d’Avdeevka. Regardez donc dans les yeux de ce jeune patriote lâchement liquidé par des vauriens à la solde du Kremlin ! Voici, grosso modo, le message. Soit.

A chacun son regard comme à chacun sa réalité et son acuité. Morale et cérébrale entre autres. Je ne suis pas dans le secret de Dieu et je ne sais quel est le sort réservé à Kizilo dans l’Au-delà.

J’ignore quels étaient ses mobiles lorsqu’il s’est engagé à combattre son propre peuple. En revanche, ce que je sais, c’est que cet individu a eu l’idée d’écrire ceci sur les obus qu’il déversait à cœur joie sur les maisons, les écoles, et les hôpitaux du Donbass : « Offrir le meilleur aux enfants » !

Oui, disait-il à sa façon, ce que nous balançons sur le Donbass, nous le balançons sur les têtes blondes des enfants, de NOS enfants, des enfants majoritairement ukrainiens si je ne m’abuse, et nous le faisons délibérément. Comment ne pas se souvenir du programme humanitaire formulé par Porochenko en novembre 14, lorsqu’il avait prévu d’envoyer les enfants du Donbass « dans les sous-sols », de priver leurs parents de travail, et leurs grands-parents de retraite ?

Mais comment ne pas se souvenir, dans une optique similaire, des cartes (pardon, des obus !) de vœux largués par les avions de l’OTAN sur Belgrade le 24 mars 1999 : « Joyeuse Pâques ! » lisait-on, en caractère sanglant, sur les bombes. Cette pluie diabolique avait alors tenu à l’échec des accords de Rambouillet la partie yougoslave ayant refusé l’occupation du territoire par les troupes étrangères, et à la découverte d’un charnier avec, supposément, des cadavres de civils kosovars. Il s’est avéré par la suite qu’il ne s’agissait pas de civils mais de combattants de l’Armée de libération du Kosovo, organisation notoirement islamiste qui jouera un rôle décisif dans la salafisation rampante du Kosovo, sur les ruines d’un pays jadis prospère et aujourd’hui disparu : la Yougoslavie.

Bombardement de Belgradele 24 mars 1999

En singeant à sa façon les démons de l’OTAN, Kizilo a démontré une fois de plus ce qu’était l’Ukraine au lendemain de la mal nommée « Révolution » orange : un misérable supplétif qui, avec l’aval tacite de l’ONU et de son tout aussi mal nommé Conseil de « sécurité », se targue d’exterminer femmes, vieillards, et enfants en plein centre de l’Europe. Mais après tout, la Yougoslavie, c’était aussi en Europe. Une guerre des oligarchies mondialistes pro-islamistes contre une population européenne orthodoxe parfaitement souveraine. On l’a vite oublié. 

Personnellement, je suis prête à regarder dans les yeux de cet énième bandériste. Non point par pitié le pardon chrétien n’étant pas toujours notre affaire. Je suis prête à regarder dans les yeux de cet individu pour me rendre compte, contrairement aux pronostics optimistes formulés il y a deux semaines, que M. Rasmussen est toujours le conseiller militaire de Porochenko, que les instructeurs militaires américains ont refusé de quitter la région, et qu’un drone US vient d’effectuer un vol en patrouille au-dessus de la ligne de démarcation. De concert avec Iarosh, l’un des manitous des bataillons néo-nazis du genre Azov de retour dans la région, l’OTAN, l’ONU qui est peut-être un terrain de discussion mais qui cautionne les crimes contre l’humanité, les élites politiques occidentales qui se laissent intimidées par un barbu abattu près du Louvre se croyant de facto en guerre, tout un beau monde asservi à l’oligarchie anti-nationaliste continue à briser le peu de stabilité qui règne encore en Europe.

Le président ukrainien Porochenko et le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, / Pool/AFP

Que savent-ils de la guerre, ces Charlie ? De la mort ?

Cela fait trois jours qu’AOL nous gave, en première page, d’ « un évènement grave de sécurité » devant le Louvre, en deuxième, de l’éventuel Penelope-gate avec, pour finir, les allers-venus de sieur Hamon dans les mosquées salafistes. Face à cette chronique de la veulerie et de la soumission progressive, le Donbass reste une citadelle européenne qui se bat pour rester souveraine, européenne et chrétienne. N’est-ce pas pour cette raison qu’il est tant haï des élites occidentales et que Kizilo, le tueur d’enfants, leur arrache des larmes ? 


F.C.

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