SEPTEMBRE 2018

Hommage au Président Aleksandr Zakharchenko

par André CHANCLU


Au moment où les vacances de nombreux Français touchaient à leur fin, la nouvelle est tombée, volontairement ignorée des médias de notre pays où le mépris et le silence sont partie intégrante de la désinformation qui frappe quotidiennement. 
Aleksandr Vladimirovitch Zakharchenko est mort. Un attentat terroriste l’a fauché à quarante-deux ans, l’âge où l’homme atteint son apothéose et sa pleine maturité. Il avait quatre enfants, une vie de famille réglée. Il avait réuni un petit groupe d’amis dans un restaurant du centre de la capitale afin de commémorer la disparition d’un grand artiste, natif de Donetsk lui aussi.  
L’homme né à Donetsk, qui débuta sa carrière dans les mines voisines comme électrotechnicien, ne pouvait pas imaginer mourir ailleurs qu’à Donetsk, sa ville, son sang, ses racines, son honneur aussi.
La valeur de cet homme n’est plus à démontrer. Nommé par Igor Strelkov à la tête d’une unité combattante, il deviendra, de manière naturelle, le président souverain de cette première république du Donbass, après un scrutin populaire (à plus de 75%) : la république populaire de Donetsk (DNR). Un détail qui a son importance tout de même : l’homme était marqué à l’encre rouge par les sanctions infligées par l’Union Européenne.
Aux yeux de tout son entourage, il représentait la stabilité de cette petite république, l’honorabilité aussi, car l’homme en plus de ses nombreuses qualités était intègre et juste. 
Il avait échappé auparavant à sept autres tentatives d’assassinat. Celui-ci aura été plus mûrement préparé sans doute ?... de manière plus fourbe, sûrement.
La recherche des responsables va se mettre en place, la machine judiciaire avec ses lenteurs et ses atermoiements aussi. Inutile, cependant de se triturer trop longtemps la tête afin de comprendre qui avait intérêt à faire disparaître ce grand homme.
La junte de Kiev, qui ne respecte rien ni personne, a salué cette disparition. Les commanditaires ont signé leur contrat une nouvelle fois avec le sang d’un héros.
Et la mémoire de Givi et Motorola – ces deux autres grands hommes libres, commandants de glorieux bataillons –, tués lors d’actes terroristes, me revient spontanément à l’esprit. Même mode opératoire, mêmes motivations d’affaiblir et de casser le moral des fidèles défenseurs du combat contre l’oppresseur.
Les coups de boutoir incessants n’auront pas épargné cette république, tous auront été portés en-dessous de la ceinture, depuis le déploiement gigantesque d’armements en tous genres à sa frontière, largement financé par l’occident et l’OTAN (jusqu’à présent inefficace face à la détermination d’une armée populaire prête à vendre chèrement sa peau pour que vive la DNR), en particulier, et jusqu’à ces petites méthodes de psychopathes.
La grande force de ceux qui restent et continuent le combat, c’est leur loyauté, leur cohésion et aussi la certitude qu’ils sont sur la bonne voie, celle de l’indépendance totale vis à vis de ce pouvoir assassin. 
Le projet de création d’un État indépendant de l’Ukraine, cher à l’esprit de Zhakarchenko devra aboutir ; il devra être le fil rouge, le marqueur de respect et de pérennité de la part de ses successeurs.
À force de creuser ces sillons sanglants, le pouvoir illégal de Kiev et ses amis financiers occidentaux se sont totalement isolés. Comment peuvent-ils se prévaloir, désormais, d’une quelconque autorité et souveraineté sur un peuple digne qui ose dire non à l’oppression. 
L’horloge de l’Histoire a commencé à décompter le temps qui reste à cette bande de soudards, imposée par cet Euromaïdan inventé à Washington. 
Notre communauté est en deuil et nous garderons au fond de nos cœurs le sourire de brave homme qu’avait Monsieur Zhakarchenko, un sourire qui cachait une détermination sans faille.
Hommage rendu au président Zhakarchenko le samedi 8 septembre place du Trocadéro à Paris, dans un climat d'amitié et d'émotion


A.C.

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