AVRIL - MAI 2020

Journal du « ciel » de mon père

par Anne-Marie GUIDO


Anne-Marie Guido nous avait fait le plaisir de partager avec nous, dans le précédent numéro de Méthode, la première partie du journal de son père, Maurice Guido, lorsque celui-ci était encore pilote au sein de l’illustre régiment Normandie Niemen. Ce témoignage vivant, d’une simplicité qui nous fait entrer un peu plus dans l’intimité de ce régiment, est précieux. En voici donc la seconde partie et nous tenons encore à remercier chaleureusement sa fille de l’honneur qu’elle nous a fait en nous le proposant. F.M.

9 mars 1945 - Il fait encore beau. 3 missions dans la journée dont la dernière : couverture des P2 qui bombardent Braunsberg en piqué, joli spectacle que 12 bombardiers à la verticale, en vol de groupe serré. En bas, pas grande réaction, un peu de F.L.A.K. et la ville ne flambait pas trop après leur passage. Plafond bas et par intermittence. Joli ciel pour la bagarre.
Rien vu de la journée !

10 - Il pleut et il neige en même temps, on attend toujours le Général Petit... et dire que cela fait un an qu’il promet de venir !

11 - Nous sommes d’alerte et il fait très beau.
1° mission de bonne heure, il y avait des bombardiers mais rien vu encore, je crois qu’il n’y a plus de Fritzs de l’autre côté car avec tous les taxis qu’il y a en l’air, ils ne pourraient décoller sans en avoir à tous les coups.
2° mission, je ne la fais pas, mon moteur donne des grands à coups, j’hésite et enfin je rentre.
3° mission de la journée, je décolle sur le taxi à Monge et... je ne peux rentrer le train, il avait ouvert le robinet de secours et avait oublié de le fermer !
J’ai 42 missions de guerre et je n’ai vu que deux fois des boches !

12 - Il fait mauvais, tout le monde est debout de bonne heure... le général doit venir... Pour mon compte, je suis trop vieux militaire pour m’affoler, je me lève à 10 heures et je me rase car c’est mon jour. A 12h, le général ne vient plus, le temps s’améliore mais nous ne volerons pas. Au réfectoire, on commence à nous donner les gâteaux faits pour la venue du général !

13-14-15-16-
Rien de spécial, il fait beau mais la boue monte toujours, nous allons avec Monge et Versini vider les petits étangs qui sont à côté de la maison. On a réussi à ouvrir les vannes, nous avons attrapé environ 200 petites carpes et une grosse tanche qui pesait 350 g environ.

17- Il pleut encore- repos-

18 - Il fait un peu meilleur, nous retournons à la pêche, nous commençons à l’avoir en main. Le Général Croukine est venu visiter les chambres, il a vu notre poisson dans une bassine, il a ordonné au Cdt du BAO de monter une équipe de spécialistes de pêche...

19- Grand branle-bas de combat, le général «enfin » arrive, nous l’attendons au Stalavoia. Il nous serre la main et s’en va se coucher...
J’ai eu un télégramme de mon frère, il demande de mes nouvelles. La faute du facteur qui n’a pas remis le courrier.

20 - Remise de décorations russes aux anciens qui ont fait l’offensive d’octobre, j’y suis pas. Le général Groukine (Khrioukhine), général Petit, Zakarof (Gueorgui Nefiodovitch Zakharov) et Levanovitch étaient présents.
Il y avait beaucoup de boue et deux caméras.
Le soir, Bolchoï gueuleton, beaucoup de zakouski très bons, bonne vodka et vins blancs et rouges. J’ai dansé avec fiffille et des russes ? ... cela se fait beaucoup ici.
Et j’avais une fameuse biture.

21 - Le général ne peut partir, il fait mauvais.
Nous faisons tout notre courrier, il pleut et nous n’osons pas mettre les pieds dehors tellement il y a de la boue.
Nous avons appris que 13 pilotes de renfort sont à Téhéran, 17 à Toulon et encore à Bucarest d’autres, pour monter le 2° groupe de chasse en U.R.S.S. le cne Matras soit commander, il paraît qu’il faudra des anciens d’ici pour les entraîner... !

22-23-24- Terrain impraticable...

25-
Mission n°1. Reconnaissance terrains ennemis. Le tour de la péninsule de Koenisberg, rien vu en aviation, au sol ça donne fort.
2° mission - rien de spécial à signaler sauf que les missions ont été faites à très haute altitude et n’ayant pas mis d’inhalateur, je me suis très fatigué et mes jambes recommencent à me faire mal... !
Dans la matinée, j’ai fait un voyage en V2 vers le Sud, joli voyage et temps magnifique. En atterrissant sur un terrain dont je ne me souviens plus du nom, j’ai cassé la béquille ; je suis rentré sans !

26 - De bon matin, mission sur Koenisberg. A un moment donné, j’aperçois des avions à la verticale, je les signale mais ma radio ne marche pas, personne ne bouge, donc j’en déduis qu’ils sont amis, quelques instants après, je ne sais pourquoi je me retourne et j’aperçois un paquet de F.W. qui arrivaient sur Monge qui était à la traîne, Marchi les voit aussi, il avertit par radio, en même temps, je remonte Perrin et Semar, finalement tout le monde part en virage, une grosse bagarre s’ensuit. Je me retrouve tout seul, après avoir appelé en vain les autres, je me décide à rentrer... seul !
2° mission, sur le secteur, on aperçoit avec Perrin un Storm qui s’est fait descendre et vu un peu plus loin deux Messer qui se dirigeaient vers leur aérodrome, Perrin fonce, je le suis, on les perd ainsi que notre dispositif pour retrouver les deux lascars quelques instants après. Perrin les reprend, je le resuis, un des Messers disparaît, nous suivons le second, Perrin le tire de loin, je m’éloigne pour revenir assez près du Fritz et lui lâcher une rafale, en même temps, je revois le second qui arrive derrière Perrin, je le prends en chasse et il disparaît, de plus haut, je surveille Perrin qui poursuit avec acharnement le sien, le second intervient encore deux ou trois fois mais je l’en empêche et finalement Perrin achève le premier et nous rentrons.
Ensuite, je suis fatigué, je demande à me reposer dans l’après-midi.
Bataille de Königsberg


28 - Beau temps le matin. Une mission de protection des bombardiers qui veulent saccager Pillau et Koenisberg. Nous sommes 10 et nous ne voyons rien.
Dans la soirée, 2ème mission.
A 15 minutes du terrain, je m’aperçois que mon huile chauffe rapidement, elle est arrivée à 105°C. Je fais demi-tour après avoir prévenu par radio, j’étais tellement près du terrain que je n’ai pas pensé à prendre un cap de suite. Je me suis contenté de demander des fusées au terrain, mais à terre il n’y avait personne à la radio et... j’ai du passer à droite du terrain sans le voir, il faisait très mauvais.
J’ai tourné pendant 50 minutes et finalement j’ai décidé de me poser près d’une grande gare, que je voyais, dans l’espoir d’être vite ramassé et ramené au terrain.
Je me pose train rentré dans un champ, l’atterrissage s’est bien passé, j’ai dû glisser une centaine de mètres sur le ventre et j’ai été arrêté sans trop de chocs.
Je sors, j’allume l’inévitable cigarette et j’attends que l’on vienne me chercher.
Au bout de 10 minutes, après avoir fait le tour du taxi de Martin, je vois arriver une vingtaine de russes qui courent le fusil à la main. Ils arrivent et de loin, je leur dis bonjour. Un aspirant me demande si je suis blessé et le sacramentel « davai document ». J’exhibe mon papier et c’est le début d’un tas d’explications sans fin, avec les fusils tournés vers moi.
J’obtiens qu’il laisse des soldats de garde au taxi et avec soulagement nous nous dirigeons vers la route qui menait à Bischoffen, patelin de la gare remarquée.
Arrivés à la route, l’Aspi se dirige vers le sud. Je lui demande pourquoi, il me répond que son commandant se trouve vers le sud, donc allons-y !
Je n’ai pas trop rouspété au début car je ne voulais pas m’engager dans des discours gesticulés vu que je sais 20 mots de russe. Au bout de 20 minutes (je croyais que son Cdt habitait dans une ferme à côté) je demande si c’est loin, «10 Km » fut la réponse ! Et moi qui m’étais posé près de la ville exprès pour être plus sûr de trouver une commandanture...
Il était 8 heures lors de notre départ, à... 23 H.30, j’arrive enfin chez son commandant à Ressel,15 Km à pieds!
Bon accueil, léger repas, vodka et dodo, le lendemain ils ont mis une voiture à ma disposition et avec deux changements de véhicule, j’ai fait les 70 Km qui me séparaient du terrain. Le Cdt m’a engueulé...

29. Pas volé. Rien à dire.

30 -Terrain impossible et pluie dans la soirée. Grosse surprise : Albert et de la Poype sont revenus nous rejoindre après avoir passé une perme terrible, ils sont un peu déroutés de ce qu’ils ont vu…  et les jeunes aussi nous parlent de la France. Berlin est à moitié prise et ils résistent toujours dans la petite bande de terre dans notre secteur. Ce soir, grande fête russe, il y aura un gueuleton et à boire.

Il n’a pas été trouvé trace des écrits de Maurice Guido durant le mois d’avril 1945. Néanmoins pour maintenir un fil conducteur avec ses écrits du mois de mai, nous retraçons ci-après quelques faits marquants de l’escadron.

Le 6 avril, Vassilievski déclenche son offensive contre Königsberg. On annonce le déplacement du Normandie Niemen à Heiligenbeil. Puis, contre-ordre : ce sera, le 7 avril, pour Bladiau, d'où le Groupe participera à la liquidation de la poche de Koenigsberg.

Les 7 et 8 , les missions s’enchaînent. Jusqu'à six missions, ce dernier jour, toujours sur Pillau et Koenigsberg ; missions de protection sur zone, sans grands combats

Le 9, la garnison de Königsberg capitule, semi-repos pour le groupe. Un télégramme apporte la confirmation de promotions depuis si longtemps attendues. Les aspirants passent en série sous-lieutenants. (Beaucoup sont morts). La nuit voit la capitulation de Koenigsberg. Le 10, Ordre du Jour de Staline, qui aura l'élégance de ne plus jamais oublier le Normandie Niemen.
La nuit du 11 est de super-alerte. Des F. W. bombardiers passent pour avoir de mauvaises intentions. Quatre Yak décollent, afin d'aller se rendre compte. Au retour, ils découvrent leur base en feu, bombardée par l’artillerie de Marine. Les tirs sont nourris et le sous-lieutenant Georges Henry touché n’y survivra pas. Georges Henry était un passionné d'aviation, breveté pilote de tourisme en août 1938. Orphelin de père, c'était un garçon timide et réservé, qui espérait pouvoir rendre à sa mère tous les sacrifices qu'elle avait faits pour lui, en confiant à son ami et aîné, Maurice Guido : «  si ça marche bien à "Normandie", sans doute je pourrai entrer à Air France après la guerre ... alors elle n'aura plus à s'en faire ... » Hélas, le destin en décida autrement. Ce fut la dernière nuit du groupe à Bladiau. Ils partirent, le lendemain, vers 8 heures.

Le 24 avril, tandis que les sous-lieutenants André et Sauvage ont été proposés pour la haute distinction de Héros de l'Union Soviétique, treize nouveaux pilotes rejoignent le Normandie Niemen.

Le 28, rencontre de football entre les pilotes français et les mécaniciens russes.

1° Mai. Gueule de bois ; Il pleut. Gros ennuis, je ne peux plus faire mes besoins et il a fallu que j’ai recours à un lavement qui m’a soulagé.
Delfino a été nommé Lt Colon, Albert nous a ramené des baromètres magnifiques, je crois que les donateurs sont C. Calbert et C. Boyer d’Amérique. Il y a aussi des briquets pour nous mais ils ne sont pas encore là.
Mussolini a eu des ennuis avec des patriotes, ils l’ont séché avec sa poule. Et le comique Hitler serait mort d’après les radios, je n’y crois pas trop. Ça sent la fin !

2 Mai. Beau mais terrain détrempé. Levé à midi.
Cette après-midi, on nous a prêté une Jeep pour aller dans le bois d’à côté.
J’ai vu une biche, mais je n’ai pu la tirer, par contre j’ai trouvé un énorme élan tué sans doute par l’avance, quelle magnifique bête ! J’ai attrapé un geai vivant.
A la radio, Berlin est tombée et la vaillante armée des fascistes s’est rendue. Ouf ! Mon frère pourra aller à la maison voir les parents… Hitler ne serait pas mort… par contre M.M. Laval et Deat sont en train de peloter les Barcelonaises.
Nous, nous finirons la guerre dans ce triste patelin Fritz.
Quelle pitié, les programmes de la radio française ! ! !

3. 4. Toujours ce mauvais temps mais de temps en temps le soleil se montre et il fait beaucoup de vent. Nous avons mangé la biche qui était très bonne, c’est Schoendorff qui l’avait tuée, elle était enceinte de deux petits.
On reparle de déménagement et nous passons nos jours à manger des sucreries et à lire les journaux que nous ont apportés Albert et la Poype.

5. Ce matin, ordre de départ, vers midi, avant l’averse, nous sommes partis à la sauvette pour Bladian, l’ancien terrain où nous étions tirés par l’artillerie côtière suisse, maintenant la bande est prise, donc aucun danger de courir aux trous.
En y allant avec Perrin, nous avons été faire un tour sur Pillau et la pointe… Tout est cassé et rasé, ils tiennent encore à l’autre bout, pour combien ? Vraiment, ils sont durs !
Bladian, ancien cantonnement, rien de prêt car il y a eu une confusion dans les B.A.O. et pour comble, il paraît qu’on doit encore changer…  ?
La radio annonce que Doenitz aurait demandé la paix. Berlin a été pris dans la nuit, nous avons vidé nos chargeurs en l’air tout comme « les bougnouls ». A propos, un ordonnance, le nôtre, en entendant la fusillade, s’est précipité dehors en chemise et caleçon, un fusil à la main… il voyait des espions partout et tremblait comme une feuille… il a fallu le calmer avec du rhum, quelle rigolade, nous autres !

6-7. Il pleut, boue. La radio confirme la réddition sans condition de Doenitz mais ne peut pas la rendre officielle. Le Colon Delfino doit partir à Varsovie. J’ai fait du courrier en engueulant Jackie et chez moi.

8. Nous déménageons à Heiligenhail (Heiligenbeil) à quelques kilomètres à côté. La base frits a beaucoup souffert, elle devait être magnifique, je n’ai jamais vu autant de véhicules brûlés ou cassés, et des camions de tout calibre assemblés. Les bâtiments (le nôtre est le mieux), quoique à moitié cassés, sont potables et le nôtre, d’après les vestiges, nous montre avec quel luxe et confort étaient traités les officiers aviateurs frits… Monsieur le Ministre de l’air, venez-vous en rendre compte !
Il était question de faire des missions et, naturellement, j’étais d’alerte… à 17 heures, la B.B.C. nous annonce que la guerre prendra fin cette nuit à O H, 1 minute. Ouf ! Ça y est ! ! !
Quel soupir !
Réactions diverses parmi les camarades, la plupart heureux mais quelques-uns uns laissant voir leur dépit… des enragés bien connus.
Nous avons dit aux Russes que la guerre était (Karrietz), ils ne nous ont pas cru ;
Nous avons pris Radio-Paris, quelle foule ! Quelle joie, et nous sur un terrain dévasté de la P.O. sans un seul coup à boire, sans rien ! Le glorieux « Normandie » était plutôt minable à voir dans ses éléments ! ! ! Le Colon est parti à Varsovie Avant de nous coucher, les jeunes, qui avaient trouvé un sac de fusées, les ont fait exploser dans la nuit. Certains d’entre nous ont rouspété.

9. Réveil de mauvais poil.
Cette nuit, à quatre heures du matin, une fusillade sous la fenêtre et une canonnade à réveiller les poissons. Les russes ont finalement appris la fin de la guerre. Staline a dû parler, et les voilà dehors avec leurs armes : tout y était, le revolver, le fusil, la mitraillette, les mitrailleuses lourdes et légères, les canons de campagne, les lourds, la marine et la D.C.A., légère et lourde, les fusées, les feux indicateurs tout et tout… La joie était bruyante.
Je me suis levé pour engueuler les sentinelles qui n’arrêtaient pas de tirer sous la fenêtre.
Il fait beau, nous aurons probablement une revue à 12h.30 mais jusqu’à 11h ; il est possible que nous ayons des missions car la poche tient toujours… Revue. Juste quelques minutes avant, un V2 nous a ramené Bleton, disparu il y a trois mois sur la glace de la lagune, il nous raconte brièvement son histoire, évacué trois jours avant la prise de Pillau où il avait été reçu par les Moëlders et descendu par leur chef aux 183 victoires, emprisonné, évacué sur le Danemark à l’arrivée des Anglais. Libéré, a pris une voiture avec des Russes, est revenu en zigzag en passant chez les amerlos et chez les Russes, nous est finalement parvenu le jour de la paix. Quelle veine ! Ce qui fait que nous restons 3 sur 7 au lieu de 2 du dernier arrivage.
Revue avec le Général Zakarov, grand discours du colonel de l’I.N.K.V.D., parlotes d’ Albert et joli speech de Saint-Marceau. Après, soi-disant gueuleton… pas joli, le premier jour de Paix ! Quand je pense qu’en France, tout le monde devait s’embrasser et bien boire, ici, ça s’est passé froidement.
Presque tous pensent à ce qu’ils vont devenir, certains pensent à l’Indochine, d’autres au profit qu’ils pourraient tirer de leurs palmes signant un assassinat à la loyale.
Moi, je ne pense rien, je verrai une fois à la maison d’abord et ensuite In Cha Allah ! J’ai fait 44 heures de vol de guerre, 60 missions, pas beaucoup, mais ce que j’ai pu quand même.
Nous ne savons rien de ce que nous allons devenir par la suite, nos colonels sont à Moscou où nous irons probablement avant notre départ pour la France.

10 Mai. Rien de spécial, beau temps, quelques averses. Dans l’après-midi, nous allons nous promener (en ville…). Il doit y avoir une dizaine de maisons qui ont encore un toit, une ville grande comme Menton… Rien que des ruines brûlées, nous rentrons car on nous a promis un gueuleton… Sur le chemin du retour, nous trouvons un départ de munitions Fritz, cordon bickford, mines de tous les calibres et des tas de poudre que nous nous amusons à faire brûler jusqu’à l’heure du repas. Repas de la « victoire » : 2 tranches de saucisson, un peu de lard, du chou en salade et voilà le tout arrosé de 100 g. de vodka coupée avec de l’eau, nous n’avons jamais si mal mangé ! Tout le monde est outré ! Ça promet, désormais !

11. Marchi sans doute lassé ou bien devant faire quelque chose de mieux, veut que je fasse la double aux jeunes. J’en passe deux. Le soir, grand émoi, « ils » voulaient nous faire partir à Elbing.

12. Départ à Elbing, 2 convoyages. Elbing n’est pas trop détruite, nous nous promettons de la visiter. Encore déception pour le mess où nous sommes au moins 300 et le menu est spécifiquement russe. Pour notre logement, un vrai désastre. J’ai travaillé jusqu’à la nuit pour pouvoir me monter un lit. Pas de lumière, pas d’eau et à 2 Km du mess.

13. Petite visite en ville. Ma chambre est finalement en ordre et il fait très chaud. Je sors sans veste. Quand partirons-nous ?
Effets de Maurice Guido offerts en 2016 par sa fille au Musée de Grande Guerre Patriotique

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